Pain frais

La boulangerie de la rue de la ville menacée !

A peine 18 mois après leur installation, les artisans boulangers de « la fournée Canourguaise » risquent de mettre définitivement la clé sous la porte…

Malgré toute la volonté et l’investissement qu’ils peuvent mettre dans leur petit commerce, les embûches et tracas en tous genres se succèdent à un rythme effréné. A l’heure de la « revitalisation du centre bourg » (voir le point sur le dossier du conseil municipal du 8 juin 2015) et dans une commune où la défense de l’emploi et des petits commerçants sont des priorités, cette situation suscite bien des interrogations. Pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là, faisons un petit retour en arrière.

Dès le lendemain de leur arrivée à La Canourgue, en avril 2014, une surprise leur souhaite la bienvenue. Un huissier, en mission pour l’activité de leur prédécesseur, leur rend visite.

Durant les deux mois suivants, ils s’appliquent à remettre en état le matériel et les locaux. Notamment le plafond de la pâtisserie, effondré à cause des infiltrations d’eau, a dû être refait. S’ensuit des pannes, dont une le jour de l’ouverture, et des frais de réparation conséquents. La mauvaise étanchéité des murs explique la plupart de ces pannes. Mais, n’étant pas propriétaires des murs, les artisans ne peuvent rien faire… Ils souhaitent racheter ces murs qui appartiennent encore à leur prédécesseur.


Plafond1

Electricite


Plafond2

Plafond3

En Octobre 2014, a lieu une seconde visite de l’huissier, avec un expert en diagnostic immobilier, pour évaluer la valeur du bien. Deux mois plus tard, le plafond de la pâtisserie s’effondre une seconde fois et à l’approche de Noël (période cruciale dans ce commerce), la décision est prise de faire un laboratoire neuf et aux normes au rez-de-chaussée.

En avril 2015 un courrier de l’huissier indiquait que les murs allaient être vendus aux enchères… Mais malheureusement, à la fin du mois d’août, cette vente n’a pas eu lieu et la situation continue de s’enliser.

Se sentant seuls et sans solution face à cette situation inextricable, le jeune couple qui a déjà investi beaucoup d’argent et d’énergie dans son commerce de proximité, est aujourd’hui au bord de l’abandon.

L’espoir d’une issue favorable dans le cadre du projet municipal de « revitalisation du centre bourg » s’éloigne chaque jour un peu plus. Alors peut être que prochainement, avant même d’être « revitalisée », la rue de la ville risque de perdre un de ses derniers commerces historiques.